Quatre jours sur la Via Jacobi qui ont transformé notre amitié.
- François Thouret
- 22 sept.
- 2 min de lecture
L'idée est née il y a un an, autour d'un verre: "dis François, et si tu nous faisais découvrir le Woaching?".
Ceux qui étaient là acquiescèrent en chœur. J'ai dit oui.
Et ce fut le point de départ d'une aventure humaine tout simplement inoubliable.

Un groupe différent de tous ceux que j'avais accompagnés jusque là. Il me fallait innover.
Des amis. Ils sont des amis. Et je suis un des leurs. Nous nous sommes connus lors d'une formation professionnelle à l'INSEAD, il y a treize ans. Nous avions alors entre quarante et cinquante ans. Et depuis, quasiment tous les ans, nous nous revoyons dans le pays de l'un ou de l'autre, pendant trois ou quatre jours. Le plus souvent, avec nos conjoints. Ainsi, au fil des années, la connivence née des partages vécus lors de notre formation s'est muée en véritable amitié.
Ils viennent des quatre coins de l'Europe. Il s'agit donc d'accompagner le groupe en anglais. Je le fais régulièrement en individuel. Mais pour un groupe, sur plusieurs jours, il est nécessaire d'être deux accompagnants anglophones. Une occasion idéale pour Nelly le Bot et moi, tous les deux passionnés d'accompagnement en marchant, et d'expériences multi-culturelles, de réaliser ensemble un premier projet de Woaching en groupe et en anglais. Première innovation.

Il nous fallait un parcours accessible facilement depuis n'importe où en Europe. La Via Jacobi (chemin de Compostelle en Suisse) est idéale pour cela grace à l'aéroport de Zurich et au réseau de trains qui dessert tous les villages. Grace au train, nous avons pu réaliser 3 étapes de la Via Jacobi, à partir de Stans, tout en restant dans le même hotel, et ainsi marcher avec des sacs moins lourds. Une forme d'itinérance confortable. Deuxième innovation.

Les groupes que j'accompagne sont, le plus souvent, constitués de personnes qui ne se connaissent pas. Mais là, il s'agit d'un groupe d'amis dont je fais partie.
Sur quels thèmes les faire cheminer ensemble?
Comment jongler entre la posture de l'accompagnant et celle de participant avec eux, à certains moments?
Grace à la présence et à l'expérience de Nelly et à une attention constante de ma part à rendre explicite ma posture en fonction des moments, nous avons pu cheminer ensemble, en tant qu'amis, sur le sens de nos vies. Troisième innovation.
Nous avons vécu notre amitié à un autre niveau de profondeur.
Ce fut pour moi une expérience très enrichissante que d'être à certains moments dans le role de participant. En particulier lors des cheminements à deux, en "bulle", au cours desquels, chacun partage avec l'autre des réflexions profondes, avec un double effet d'éclairage personnel et d'éclairage de l'autre. J'ai pu ainsi, comme les autres participants, partager et écouter des réflexions sur des questions telles que: "qu'est ce qui a fait de moi qui je suis?" ou bien "quelles sont mes aspirations de contribution au monde?".

Ainsi, au fil des quatre jours, la confiance, l'attention, l'écoute entre nous ont atteint des intensités nouvelles, conduisant notre amitié vers encore plus de profondeur.
Comment les participants ont-ils vécu l'expérience?
Pour plus d'informations pratiques sur la Via Jacobi.



Voici un lien vers un site très bien fait qui décrit cette traversée de la Suisse par le Chemin de Compostelle. Le Camino Suisse.
Bon chemin.
Francois Thouret
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